Les gays sont-ils toujours touchés par le VIH en France ?
Oui, comme dans les autres pays industrialisés, depuis le début de l’épidémie VIH les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont très largement touchés. Les données épidémiologiques indiquent que depuis 2003 le nombre de découvertes VIH pour ce type de rapport sexuel de cesse d’augmenter contrairement aux autres modes de contamination. On passe d’environ 1 800 nouveaux diagnostics en 2003 à plus de 2 300 en 2009. Le taux d’incidence indique effectivement une dynamique de l’épidémie toujours très active dans la population gay avec un taux estimé à 1% soit 200 fois plus important que celui observé parmi les personnes infectées par rapport hétérosexuel.
Observe-t-on en parallèle un relâchement de l’utilisation du préservatif ?
En France, depuis le début des années 2000, les enquêtes comportementales réalisées auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sur la base du volontariat montrent une augmentation de la non protection des pénétrations anales quel que ce soit le partenaire masculin.
Ainsi, l’Enquête Presse Gay en 2004 rapportait une augmentation importante et régulière depuis 1997. Au sein des relations stables, alors qu’en 1997, 57% des répondants indiquaient avoir eu au moins une pénétration anale non protégée, ils étaient 69% en 2004. Avec les partenaires occasionnels l’augmentation était importante également : en 1997, 19% des répondants indiquaient avoir eu au moins une pénétration anale non protégée, en 2004 ils étaient 33%. Alors qu’en 1997, cette non-protection était de l’ordre de l’exceptionnel, de l’accidentel, en 2004 elle est plus souvent régulière.
D’autres, enquêtes réalisées auprès d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes fréquentant les lieux de convivialité parisiens rapportaient également cette augmentation. En effet entre 2000 et 2009 on passe d’un tiers des répondants ayant eu au moins une pénétration anale non protégée à près de 40%.
L’enquête Net Gay Baromètre, réalisée en 2009 auprès des internautes de sites internet gays rapportait également une non protection des pénétrations anales non protégées avec des partenaires occasionnels de l’ordre de 40%.
Ainsi, l’Enquête Presse Gay en 2004 rapportait une augmentation importante et régulière depuis 1997. Au sein des relations stables, alors qu’en 1997, 57% des répondants indiquaient avoir eu au moins une pénétration anale non protégée, ils étaient 69% en 2004. Avec les partenaires occasionnels l’augmentation était importante également : en 1997, 19% des répondants indiquaient avoir eu au moins une pénétration anale non protégée, en 2004 ils étaient 33%. Alors qu’en 1997, cette non-protection était de l’ordre de l’exceptionnel, de l’accidentel, en 2004 elle est plus souvent régulière.
D’autres, enquêtes réalisées auprès d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes fréquentant les lieux de convivialité parisiens rapportaient également cette augmentation. En effet entre 2000 et 2009 on passe d’un tiers des répondants ayant eu au moins une pénétration anale non protégée à près de 40%.
L’enquête Net Gay Baromètre, réalisée en 2009 auprès des internautes de sites internet gays rapportait également une non protection des pénétrations anales non protégées avec des partenaires occasionnels de l’ordre de 40%.
Ce relâchement des gestes préventifs est-il similaire quel que soit le statut sérologique VIH des gays ?
Non, les enquêtes comportementales rapportent des différences de comportements préventifs selon que le statut sérologique VIH, même si au cours du temps l’augmentation des pénétrations anales non-protégées est vraie aussi bien pour les HSH séropositifs et les séronégatifs, mais à des niveaux différents.
L’enquête Presse Gay indiquait que 49% des HSH séropositifs pour le VIH avaient eu au moins une pénétration anale non-protégée en 2004 contre 26% en 1997, les HSH séronégatifs ils étaient 27% en 2004 contre 15% en 1997.
Ces différences sont également rapportées par l’enquête Prévagay réalisée en 2009 auprès des HSH fréquentant les lieux de convivialité parisiens où un auto-prélèvement sanguin était associé à un auto-questionnaire comportemental. Cette enquête permettait pour la première fois de disposer de données biologiques pouvant être croisées avec des données déclaratives. Ainsi, les HSH séropositifs rapportaient pour 56% d’entre eux avoir eu des pénétrations anales non protégées avec leurs partenaires occasionnels, les HSH séronégatifs 30%. Par ailleurs, cette enquête a permis d’identifier des HSH ignorant leur séropositivité. Ces HSH étaient significativement différents des HSH séronégatifs en terme de non protection des pénétrations anales. En effet, la moitié des HSH ignorant leur séropositivité, rapportaient avoir eu au moins une pénétration anale non protégées dans les 12 derniers mois avec des partenaires occasionnels. Ils indiquaient également un nombre plus important de partenaires sexuels masculins (70% avaient eu plus de 10 partenaires contre 47% pour les HSH négatifs) ou encore avoir eu des antécédents d’infections sexuellement transmissibles dans l’année (35% contre 15%).
Dans le Net Gay Baromètre 2009 d’Alain Léobon, un tiers des HSH séronégatifs pour le VIH rapportaient avoir eu au moins un rapport anal non protégé avec des partenaires occasionnels dans les 12 derniers, contre 73% des HSH séropositifs. Plus spécifiquement, 17% des HSH séronégatifs rapportaient, avoir eu dans l’année des rapports anaux non protégés régulièrement. Ces hommes se caractérisaient entre autre, par le fait de pratiquer le barebacking dans leur couple, d’avoir été exposé au sperme lors de la pratique de la fellation avec des partenaires occasionnels, de ne pas avoir suivi d’études supérieures, de s’être connectés à l’enquête via des sites internet de rencontres spécialisés ou encore d’avoir eu des antécédents d’IST dans l’année.
Les prochains résultats de l’Enquêtes Presse Gays et Lesbiennes 2011 permettront d’actualiser nos connaissances sur l’évolution des comportements sexuels des HSH et d’affiner ces profils.
L’enquête Presse Gay indiquait que 49% des HSH séropositifs pour le VIH avaient eu au moins une pénétration anale non-protégée en 2004 contre 26% en 1997, les HSH séronégatifs ils étaient 27% en 2004 contre 15% en 1997.
Ces différences sont également rapportées par l’enquête Prévagay réalisée en 2009 auprès des HSH fréquentant les lieux de convivialité parisiens où un auto-prélèvement sanguin était associé à un auto-questionnaire comportemental. Cette enquête permettait pour la première fois de disposer de données biologiques pouvant être croisées avec des données déclaratives. Ainsi, les HSH séropositifs rapportaient pour 56% d’entre eux avoir eu des pénétrations anales non protégées avec leurs partenaires occasionnels, les HSH séronégatifs 30%. Par ailleurs, cette enquête a permis d’identifier des HSH ignorant leur séropositivité. Ces HSH étaient significativement différents des HSH séronégatifs en terme de non protection des pénétrations anales. En effet, la moitié des HSH ignorant leur séropositivité, rapportaient avoir eu au moins une pénétration anale non protégées dans les 12 derniers mois avec des partenaires occasionnels. Ils indiquaient également un nombre plus important de partenaires sexuels masculins (70% avaient eu plus de 10 partenaires contre 47% pour les HSH négatifs) ou encore avoir eu des antécédents d’infections sexuellement transmissibles dans l’année (35% contre 15%).
Dans le Net Gay Baromètre 2009 d’Alain Léobon, un tiers des HSH séronégatifs pour le VIH rapportaient avoir eu au moins un rapport anal non protégé avec des partenaires occasionnels dans les 12 derniers, contre 73% des HSH séropositifs. Plus spécifiquement, 17% des HSH séronégatifs rapportaient, avoir eu dans l’année des rapports anaux non protégés régulièrement. Ces hommes se caractérisaient entre autre, par le fait de pratiquer le barebacking dans leur couple, d’avoir été exposé au sperme lors de la pratique de la fellation avec des partenaires occasionnels, de ne pas avoir suivi d’études supérieures, de s’être connectés à l’enquête via des sites internet de rencontres spécialisés ou encore d’avoir eu des antécédents d’IST dans l’année.
Les prochains résultats de l’Enquêtes Presse Gays et Lesbiennes 2011 permettront d’actualiser nos connaissances sur l’évolution des comportements sexuels des HSH et d’affiner ces profils.
Références :
Cazein F, Lot F, Pillonel J, Pinget R, Bousquet V, Le SY, Le Vu S, Leclerc M, Benyelles L, Haguy H, Brunet S, Thierry D, Barin F, Semaille C. Surveillance de l'infection à VIH/sida en France, 2009. Bull Epidemiol Hebd 2010;45-46:467-72.
Le Vu S, Le Strat Y, Barin F, Pillonel J, Cazein F, Bousquet V, Brunet S, Thierry D, Semaille C, Meyer L, Desenclos JC. Population-based HIV-1 incidence in France, 2003-08: a modelling analysis. Lancet Infect Dis 2010.
Velter A, Michel A, Pillonel J, Jacquier G, Semaille C. Baromètre gay 2005 : enquête auprès des hommes fréquentant les lieux de rencontre gay franciliens. Bull Epidemiol Hebd [online] 2006.
Velter A. Rapport Enquête Presse Gay 2004 (ANRS-EN17-Presse Gay 2004). Saint-Maurice: Institut de Veille Sanitaire; 2007.
Velter A, Barin F, Bouyssou A, Le Vu S, Guinard J, Pillonel J, Semaille C. Prévalence du VIH et comportement de dépistage des hommes fréquentant les lieux de convivialité gay parisiens, PREVAGAY 2009. Bull Epidemiol Hebd 2010;N°45-46:464-7.
Leobon A, Velter A, Engler K, Drouin MC, Otis J. A relative profile of HIV-negative users of French websites for men seeking men and predictors of their regular risk taking: a comparison with HIV-positive users. AIDS Care 2011;23:25-34.
Le Vu S, Le Strat Y, Barin F, Pillonel J, Cazein F, Bousquet V, Brunet S, Thierry D, Semaille C, Meyer L, Desenclos JC. Population-based HIV-1 incidence in France, 2003-08: a modelling analysis. Lancet Infect Dis 2010.
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Velter A, Barin F, Bouyssou A, Le Vu S, Guinard J, Pillonel J, Semaille C. Prévalence du VIH et comportement de dépistage des hommes fréquentant les lieux de convivialité gay parisiens, PREVAGAY 2009. Bull Epidemiol Hebd 2010;N°45-46:464-7.
Leobon A, Velter A, Engler K, Drouin MC, Otis J. A relative profile of HIV-negative users of French websites for men seeking men and predictors of their regular risk taking: a comparison with HIV-positive users. AIDS Care 2011;23:25-34.
La Campagne « Les gays, la prévention… Et moi ? »
LA VIDEO
Dans « Les gays, la prévention… Et moi ? », trois gays témoignent de leur expérience et de leurs difficultés avec la prévention.
> VOIR LES TEMOIGNAGES EN VIDEOS
L’ENQUETE
Les internautes sont amenés à réagir à la vidéo et appelés à répondre anonymement à une enquête en ligne. Elle permet en quelques questions de témoigner de sa prévention, de partager ses observations sur la prévention chez les gays, de ses besoins et de ses attentes... 70 personnes y ont déjà répondu ! Les résultats seront analysés par deux chercheurs en sciences sociales : Gabriel Girard et Marie Préau.
[> MERCI D'AVOIR REPONDU. Très bientôt les résultats sur le site ipergay.fr]
Dans « Les gays, la prévention… Et moi ? », trois gays témoignent de leur expérience et de leurs difficultés avec la prévention.
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L’ENQUETE
Les internautes sont amenés à réagir à la vidéo et appelés à répondre anonymement à une enquête en ligne. Elle permet en quelques questions de témoigner de sa prévention, de partager ses observations sur la prévention chez les gays, de ses besoins et de ses attentes... 70 personnes y ont déjà répondu ! Les résultats seront analysés par deux chercheurs en sciences sociales : Gabriel Girard et Marie Préau.
[> MERCI D'AVOIR REPONDU. Très bientôt les résultats sur le site ipergay.fr]